
Perdu en mer: le "Generali" abandonné entre-temps
La régate mondiale à une main sans escale continue d'être à la hauteur de sa réputation de course la plus difficile. Il ne se passe pratiquement rien au front.
Sébastien Josse, quatrième, a été fortement repoussé. Son «BT» a coupé et foré le mât dans l'eau. 100 degrés, selon le Français préféré, avait au moins son Open 60. Les pires conséquences de la surcharge inattendue de la structure du navire sont des fissures dans la superstructure, le détachement de la cloison principale et des problèmes encore non identifiés avec le système de direction complexe (deux rames pouvant être soulevées, couplées en parallèle à une barre franche). Josse dirige son navire vers le nord par temps plus calme afin de pouvoir effectuer les réparations nécessaires. Marc Guillemot ("Safran") a également eu du mal avec la technologie; il a été contraint de faire escale sur une petite île du sud de la Nouvelle-Zélande afin de pouvoir effectuer des réparations sur son rail de mât. Derek Hatfield a dû abandonner. L'Open 60 du Canada a également été écarté; deux épandeurs se sont cassés. C'est le 13e échec total sur 30 démarreurs. Mauvaise nouvelle également pour le Français Yann Elliés. Après avoir dû attendre deux jours sur son "Generali" pour être sauvé par la marine australienne avec une jambe et une côte cassées, et laisser le navire dériver, il hante maintenant quelque 700 milles marins au sud de l'Australie à travers l'océan Indien. La balise de position ne transmet plus, et l'équipe de navigation qui se tient pour récupérer le nouveau bâtiment ne peut plus localiser le navire. Les lauréats de 2000/2001 Michel Desjoyeaux ("Foncia"), Roland Jourdain ("VeoliEnvironnement") et Jean le Cam ("VM Materiaux") continuent de s'affronter au sommet. L'Autrichien Norbert Sedlacek se classe 17e avec son "Nauticsport-Kapsch" et est ainsi à l'avant-dernière place des yachts toujours en course. Son écart par rapport au sommet est désormais de 4650 milles marins.